L’e-learning, au coeur du bien-être et de la fidélisation des collaborateurs
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Sans précédent, la crise du Covid-19 a été un électrochoc à tous points de vue. Le domaine de la formation n’y a pas échappé, avec une accélération fulgurante de la digitalisation de ses parcours. D’après l’étude Tendances RH 2020 menée par Deloitte, 53% des personnes qui suivent une formation estiment que leurs compétences devront être renouvelées dans les trois prochaines années. Cela peut-être inquiétant et angoissant si ce n’est pas sérieusement pris en main par les DRH. Pour rester compétitives autant que pour le bien-être de leurs collaborateurs, les entreprises doivent donc relever le défi d’une formation régulière et collective à l’ensemble des nouveaux outils digitaux. Mais apprendre uniquement derrière un écran est-il un gage d’équilibre et d’engagement ? Notre point complet sur les bienfaits de l’apprentissage digital.
La formation, clé de voûte de la fidélisation des talents
Pour creuser la question, nous avons croisé les points de vue de deux spécialistes du sujet.
Pour Stéphanie Fraise et Agnès Montenvert, il est fondamental de relier les parcours de formation avec les enjeux business de l’entreprise. En 2020, en pleine pandémie, la plupart des déplacements privés sont annulés. Malgré une tendance décroissante, Blablacar fait le choix de continuer à investir sur ses talents. « La formation est un enjeu majeur chez Blablacar pour les attirer et les fidéliser » défend Stéphanie Fraise. De fait, la stratégie de formation devient un des leviers de la performance durable des entreprises. « Le e-learning est un outil essentiel pour servir le futur du business et permettre aux collaborateurs de s’épanouir individuellement. » complète la VP.
À distance, comment faire de la formation un levier de performance et d’épanouissement ? Les réponses de nos expertes
« La personnalisation des parcours de formation, c'est la tendance du moment » explique Agnès Montenvert. Elle insiste sur la notion de parcours de formation, de plus en plus adapté aux besoins de chaque individu. En effet, le micro adaptive learning a le vent en poupe. L’objectif ? Partir d’un test d’évaluation de l’ensemble des axes de progrès de l’apprenant, puis lui proposer un parcours sur-mesure adapté à son niveau et à ses besoins.
Par ailleurs, Agnès Montenvert évoque les rituels indispensables pour que l’apprentissage à distance permette, aussi, de tisser du lien au sein de l’entreprise. Quizz, groupes d’échange, gamification ou encore café virtuel avant le démarrage d’une session de formation sont autant d’opportunités pédagogiques de générer des interactions entre les participants.
Tout l’enjeu du distanciel consiste à éviter que les sessions du formateur ne se transforment en un pénible monologue descendant. Ce n’est pas pour rien si les modules qui permettent de se former où l’on veut, quand on veut et sur tous types de supports ont autant de succès ! Enfin, la formation doit être la plus collaborative possible, car chacun apprend de ses pairs, dans les temps de formation mais aussi en dehors de ceux-ci. Plus que jamais, il est de bon ton de casser quelques silos.
Pour découvrir l'ensemble des échanges avec Isabelle et Stéphanie, un résumé de la discussion est disponible sur le futur du Learning.
L’IA, un outil au service de la personnalisation du parcours apprenant
La formation transforme l’entreprise, et diffuse sa culture au sein de ses équipes mais aussi à l’extérieur de l’organisation. Pour Stéphanie Fraise c’est une évidence, « la formation favorise la transversalité et le sentiment d’appartenance à l’entreprise ». Cependant, le futur du e-learning se construit avant tout en rendant chaque collaborateur plus autonome. Les suggestions de compétences et de parcours proposés par l'Intelligence Artificielle sont de plus en plus envisagées par les directions des ressources humaines...tout en s’assurant du bon alignement de celles-ci avec la stratégie et les besoins de l’entreprise.
Aujourd’hui « les collaborateurs doivent renouveler l’ensemble de leurs compétences dans un délai de trois ans » explique Agnès. L’IA fonctionne alors comme un vecteur qui pousse des suggestions de contenus de formation adaptés, afin de faire progresser chaque apprenant le plus efficacement possible.
Les équipes RH gagnent ainsi un temps précieux en automatisant le recueil des besoins, le suivi des compétences acquises et le rythme des apprentissages. Elles peuvent alors se focaliser sur le conseil tout au long du parcours et l’aide à la décision auprès des talents, sur la base des propositions faites par l’Intelligence Artificielle. Intensification du mentorat, coaching individuel…